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vendredi 6 février 2009

Louis VI de France

Il est le fils de Philippe Ier (1052-1108), roi des Francs et de sa première épouse Berthe de Hollande[3].

Après avoir répudié Berthe en 1092 et malgré les protestations du clergé[4], son père se remarie la même année[5] avec Bertrade de Montfort, comtesse d'Anjou. De cette deuxième union naissent quatre enfants, dont deux fils.
Louis, jeune prince issu du premier mariage de son père, est élevé avec Suger, futur abbé de Saint-Denis, qui devient son ami proche, puis son conseiller.
Après avoir été adoubé chevalier le 24 mai 1098 à Abbeville, Louis est associé au trône puis combat le duc de Normandie et les sires châtelains du domaine royal qui sont souvent rebelles à l'autorité royale.
Le 29 juillet 1108, son père meurt à Melun, et suivant sa dernière volonté, est inhumé en l'église abbatiale de Saint-Benoît-sur-Loire. Dès l'enterrement terminé, Louis, se doutant que son demi-frère, Philippe de Montlhéry, risque de l'empêcher d'accéder à Reims, se hâte de rejoindre Orléans située à quelques kilomètres de Saint-Benoît, afin de se faire sacrer au plus vite. Une raison supplémentaire de ne pas se rendre à Reims était que l'actuel archevêque de Reims, Raoul le Vert avait été soutenu par le pape Pascal II mais n'avait pas été reconnu par feu Philippe Ier qui lui préférait Gervais de Rethel[6].

Le sacre a lieu le 3 août 1108 dans la cathédrale, il reçoit « l’onction très sainte » de la main de Daimbert, l’archevêque de Sens. L'archevêque de Reims, Raoul le Vert envoya des messagers pour contester la validité du sacre, mais il était trop tard.

Louis VI encourage les mouvements communaux, associations professionnelles sociales ou religieuses. Dès 1110, il octroie aux habitants des villes divers avantages fiscaux et le droit de s'administrer sous la direction d'un maire. En 1111 il lutte contre le brigandage perpétré par certains seigneurs tels que Hugues du Puiset à l'intérieur du domaine royal.

Le dimanche des Rameaux 1115, il est présent à Amiens, pour soutenir l'évêque et les habitants de cette ville dans leur conflit avec le célèbre Thomas de Marle, lequel est intervenu militairement à la demande de son père Enguerrand de Boves, comte d'Amiens et seigneur de Coucy. Ce dernier refuse de reconnaître l'octroi d'une charte accordant des privilèges aux habitants de la commune[7]. Arrivé avec une armée pour aider les bourgeois à faire le siège du Castillon (forteresse dominant la ville d'Amiens, à partir de laquelle le père et le fils partaient en « expéditions punitives »), Louis VI reçoit une flèche dans son haubert, puis part sans vaincre les assiégés réfugiés dans la tour réputée imprenable qui ne tombe que deux années plus tard.

En août 1124, l’empereur germanique Henri V voulant aider son beau-père Henri Ier d'Angleterre dans le conflit qui l'oppose à Louis VI pour la succession dans le duché de Normandie, envahit la France et avance avec une puissante armée jusqu'à Reims. Face à la menace germanique et pour la première fois en France, Louis VI fait appel à l’ost. Dans un même élan patriotique, tous ses grands vassaux répondent présent : son cousin, le comte de Vermandois Raoul le Borgne, le duc Hugues le Noir de Bourgogne, le duc Guillaume IX d’Aquitaine, le comte Charles Ier de Flandre, le comte Conan III de Bretagne, le comte Foulque V d'Anjou, le comte de Champagne Hugues de Troyes, le comte Guillaume II de Nevers et même le comte de Blois, Thibaud II. Après avoir été chercher l'oriflamme à Saint-Denis, Louis VI se retrouve à la tête d’une immense armée mais l’affrontement, que tout le monde pensait pourtant inévitable, ne se fait pas. Henri V certainement impressionné par une telle mobilisation et prétextant des troubles dans sa capitale de Worms, se retire sur Metz le 14 août sans combattre.

Alors qu'il rentre d'une expédition punitive contre le seigneur pillard de Saint-Brisson-sur-Loire près de Gien, Louis le Gros tombe soudainement malade au château de Béthisy-Saint-Pierre situé dans la vallée de l'Autonne, en forêt de Compiègne, entre Senlis et Compiègne. Il y trépasse le 1er août 1137, d'une dysenterie causée par l'excès de bonne chère, qui l'avait rendu obèse. Son fils Louis, qui voulait être moine, va lui succéder.

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